Comment l’ostéopathie peut-elle traiter l’aponévrosite plantaire ?
L’aponévrosite plantaire est une inflammation de la plante des pieds qu’il est parfois difficile à soulager sans l’ostéopathie et de bons conseils. Si vous vous réveillez le matin avec une douleur sous le pied et sous le talon, dès le premier pas, vous souffrez peut-être d’une aponévrosite plantaire.
Mais, De quoi s’agit-il ? Quels sont les symptômes et les structures en souffrance ? Comment un ostéopathe peut-il soulager les douleurs liées à une aponevrosite plantaire et comment prévenir cette pathologie ?
Qu’est-ce que l’aponévrosite plantaire, le point de vue de l’ostéopathe ?
Sous le nom bien difficile d’aponévrosite plantaire, l’ostéopathe voit une inflammation aiguë ou chronique de l’aponévrose située sous le pied. Ce tissu fait suite au tendon achilléen au niveau du talon du pied et se prolonge jusqu’aux orteils (voir le dessin ci-dessus). On la nome souvent épine calcanéenne, ou douleur plantaire du talon, cette dernière apélation étant la plus exacte.
L’aponévrose plantaire soutient le pied grâce à sa rigidité, ce qui lui permet également d’amortir les chocs lors de la marche et de la course. Cependant, cette rigidité entraîne un manque d’élasticité qui la rend plus fragile aux sollicitations répétées.
Combien de temps dure une aponévrosite plantaire sans traitement ostéopathique ?
Le traitement d’une aponévrosite plantaire sans ostéopathie dure de 3 à 6 mois. Mais 1 an est parfois nécessaire pour que les douleurs disparaissent. Avec un traitement ostéopathique, 1 ou 2 séances suffisent généralement pour une amélioration des symptômes.
Sans traitement, elle peut durer des années
Quelles sont les causes de l’aponévrosite plantaire ?
L’ostéopathie envisage plusieurs cause d’’aponévrosite plantaire :
- La course à pied,
- Le surpoids,
- Les déséquilibres mécaniques du pied (pied creux ou pied plat),
- Le port de chaussures avec un mauvais soutien (talons hauts),
- La présence d’une épine calcanéenne.
- La grossesse. Chez la future maman, la prise de poids peut venir exercer de nouvelles pressions sur les pieds et ces derniers seront plus exposés aux traumatismes de l’aponévrose.
- Un manque de souplesse du mollet ,les muscles gastrocnémiens et le muscle soléaire.
A savoir
L’âge moyen d’apparition de l’aponévrosite plantaire est de 45 ans et les femmes semblent être jusqu’à deux fois plus touchées que les hommes. Enfin, c’est une pathologie qui atteint très fréquemment les sportifs et surtout les coureurs, avec 10% d’entre eux qui seraient concernés.
Quelles sont les symptômes de l’aponévrosite plantaire ?
L’aponévrosite plantaire est décrite par les ostéopathes, les podologues et les médecins comme un problème clinique dont les patients expriment les symptômes suivants :
- Une sensation de tension, de crampe sous le pied ou le talon.
- Une douleur plus importante le matin, à froid lors des premiers pas, avec une sensation de clou dans le talon.
- Une douleur qui n’est pas constante, qui peut s’aggraver à certains moments comme à la station debout prolongée ou lors d’une longue marche.
- Une douleur qui disparaît après plusieurs minutes de marche et d’allers-retours… Mais malheureusement, ce soulagement est très souvent de courte durée puisque la douleur réapparaît lorsque je marche pour aller au travail, par exemple.
- Un mal quand on monte ou que je descends les escaliers, et cela cause parfois même une boiterie lors de la marche.
- Une souffrance qui peut parfois même être ressentie dans le mollet et la cuisse lorsque l’inflammation s’installe dans le temps.
Comment est diagnostiquée l’aponévrosite plantaire ?
Le diagnostic de l’aponévrosite plantaire se fait essentiellement via l’examen clinique. Il peut être pratiqué par différent professionnel de santé, de l’ostéopathe au médecin.
Le médecin vient reproduire la douleur en appuyant sous le talon et plus particulièrement en étirant l’aponévrose plantaire en appuyant sur les orteils.
La douleur chemine alors le long du bord interne du pied. Enfin, le médecin viendra confirmer que vos douleurs sont mécaniques ( lorsqu’on est debout, qu’on pratique un sport, etc.).
Des examens d’imageries médicales sont parfois nécessaires afin de venir confirmer le diagnostic ou encore dans le but d’écarter une autre pathologie.
La radiographie permet de voir des anomalies osseuses ou encore d’éventuelles anomalies de position du talon. Elle peut aussi montrer une épine calcanéenne (une saillie osseuse le long du fascia plantaire).
L’échographie peut examiner les nerfs de la cheville car certaines compressions peuvent donner les mêmes symptômes qu’une aponévrosite.
Enfin, l’IRM permet aussi d’exclure de nombreuses autres pathologies, telles qu’une fracture, une tumeur, une infection…
Ces diagnostics différentiels peuvent mettre en lumière une sciatique lombo-sacré qui engendre une douleur sous le pied (et il faudra alors venir observer les lombaires).
Il peut aussi s’agir d’une fracture de fatigue de l’os calcanéus.
Comment l’ostéopathie soulage-t-elle mon l’aponévrosite plantaire ?
Contre l’aponévrosite plantaire, l’ostéopathe réalise d’abord ses tests ostéopathiques afin de faire des liens anatomiques pouvant expliquer les douleurs et les tensions présentes. Même pour une douleur au niveau du pied, l’ostéo fera un bilan complet des pieds à la tête.
Son traitement ostéopathique consistera à redonner la mobilité nécessaire aux structures en perte de mobilité afin d’éviter les tensions excessives sur les différents tissus. Le soignant pourra également travailler sur les fascias et sur l’aponévrose en elle-même.
La première phase de la prise en charge de l’aponévrosite plantaire par un praticien consiste à soulager la douleur en mobilisant l’aponévrose par des appuis tout au long de celle-ci en cherchant à libérer les points de tensions.
L’ostéopathe procède ensuite à la vérification de la mobilité de chacun des os du pied en attachant une attention particulière aux os qui composent la voûte plantaire.
Cela passe aussi par des manipulations au niveau de la cheville et un relâchement des systèmes musculaires et ligamentaires servant de maintien à celle-ci.
Le thérapeute observe ensuite tout ce qui peut venir influencer un mauvais appui du pied en examinant tout le système postural. Son travail passe en effet par une harmonisation de ce dernier dans son entier : les genoux, les hanches mais aussi le diaphragme.
Cette étape permet alors à l’ostéo de réguler les systèmes musculo-squelettiques et de rétablir une bonne posture pour luter contre l’aponevrosite plantaire
A savoir
L’ostéopathie est une thérapie très efficace dès les premiers signes d’aponévrosite plantaire.
Mais lorsque la pathologie s’installe, elle peut venir créer une épine calcanéenne ou encore une déchirure de l’aponévrose, auquel cas l’ostéopathe ne pourra que difficilement intervenir et il faudra souvent une prise en charge pluri-disciplinaire. C’est pourquoi il est essentiel de consulter rapidement un professionnel de la santé devant toute douleur aux talons ou sous le pied.
Quels sont les autres traitements de lutte contre l’aponévrosite plantaire ?
Pour lutter contre l’aponévrosite plantaire, outre des séances d’ostéopathie qui seraient à privilégiées, plusieurs solutions sont envisageables :
Les traitements médicamenteux
Les traitements médicamenteux (antalgiques et anti-inflammatoires), prescrits par votre médecin traitant, permettent de lutter contre la douleur et l’inflammation aiguë du pied.
Diminution des facteurs favorisants
La diminution des facteurs favorisants, se focaliser sur le repos ou la perte de poids sont les premiers moyens à envisager. La correction du pied par la confection d’orthèses plantaires (semelles orthopédiques) est un excellent moyen de soulager l’inflammation de l’aponévrose.
La kinésithérapie de rééducation
La kinésithérapie de rééducation, par étirement de l’aponévrose plantaire permet de faire diminuer la pression et de réduire l’inflammation. Des massages transverses profond peuvent aussi être pratiqués.
La mésothérapie
La mésothérapie peut aussi soulager , comme vous verrez dans la vidéo qui suit:
Le strapping
En crise aiguë, le strapping permet de maintenir le pied et ainsi de mettre au repos l’aponévrose plantaire. Le kinésio-taping permet de favoriser le drainage et de suppléer l’aponévrose. Votre ostéopathe à Nice adaptera le traitement en fonction de l’état de votre pied, de votre douleur et de votre activité, il est capable de vous placer lui même le strapping pour vous soulager.
Les chaussures
Éviter de marcher pieds nus, sauf dans le sable mouillé. vous éviterez les plages de gallets de Nice!
Les strappings adhésifs
Utiliser des strappings adhésifs ou des bandages soutenant la voûte plantaire.
Le recours à des ondes de choc, de la mésothérapie, ou à une infiltration de dérivés cortisonés localement sont d’excellents moyens thérapeutiques pour diminuer l’inflammation. Cet outils thérapeutique est utilisé par votre ostéo pour soulager l’aponevrosite plantaire.
Le traitement chirugical
Quand le traitement médical ne suffit pas, le recours à une prise en charge chirurgicale peut vous être proposé. Le traitement chirurgical consiste en la section partielle ou totale de l’aponévrose plantaire ; celle-ci cicatrisant ensuite en position détendue, faisant ainsi chuter la tension musculaire. L’inflammation disparaît ensuite d’elle-même. Parfois, le traitement chirurgical s’inscrit dans une prise en charge plus complexe de correction de troubles architecturaux du pied ; l’intervention sur l’aponévrose plantaire n’est alors qu’une étape de libération du pied.
Quelques exercices
La vidéo suivante vous présente quelques exercices à faire chez vous
Quels sont les traitements naturels contre l’aponévrosite plantaire ?
En pharmacie, vous pouvez demander des huiles essentielles pour réaliser des massages. Réalisez une huile de massage circulatoire et décontractante en mélangeant 4 gouttes d’huile essentielle de genévrier (Juniperus communis L.), 4 gouttes d’huile essentielle de gaulthérie odorante (Gaultheria fragrantissima Wall.) et 12 gouttes d’huile végétale (huile d’amande douce ou huile d’argan, par exemple).
Massez le dessous du pied et le talon, délicatement et 3 fois par jour. Attention : cette huile de massage est interdite aux femmes enceintes et allaitantes ainsi qu’aux enfants.
Si vous souffrez d’aponévrosite plantaire, les crèmes, en revanche, ne sont pas d’une grande aide.
Quelles sont les complications liées à l’aponévrosite plantaire ?
En l’absence de traitement, l’appui talonnier devient de plus en plus douloureux, à l’origine d’une boiterie avec défaut d’appui et de difficultés de chaussage.
Il peut également former des nodules fibreux au sein de l’aponévrose inflammatoire et même survenir une rupture de celle-ci.
Après une chirurgie, un œdème est habituel, mais n’est pas une complication. La prise en charge de l’œdème est essentielle non seulement pour atténuer la douleur mais aussi pour améliorer la qualité de la cicatrisation.
Dans certains cas, la cicatrisation de l’aponévrose se fait plus difficilement avec persistance de phénomènes inflammatoires. Cette cicatrisation peut même se faire selon une cicatrisation proliférante. Il peut alors être nécessaire de compléter le traitement par des infiltrations ou même réintervenir chirurgicalement. Sinon les soins en ostéopathie ou kinésithérapie pour travailler sur la mobilité des tissus est à privilégier.
Faut-il consulter un podologue en cas d’aponévrosite plantaire ?
Si l’aponévrosite plantaire s’installe, une visite chez le podologue est une option à ne pas négliger. Votre ostéopathe vous donnera son avis sur l’utilité ou non de consulter.
Un podologue réalise tout d’abord un bilan podologique afin de définir les pathologies et les besoins du patient. Puis, afin de concevoir les semelles, le patient va poser ses pieds dans un appareil appelé “emprunteur” qui, à travers le vide d’air, va mouler les empreintes des pieds. Un spécialiste en podologie va ensuite pouvoir modeler la semelle directement dans ces empreintes, les semelles épousent complètement la forme du pied. Elles vont ainsi pouvoir correspondre parfaitement à la morphologie de chaque pied.
Pour la nuit, une orthèse va permettre de maintenir le pied. Équipée d’une sangle ajustable semi-rigide, l’orthèse gardent les orteils étirés vers le haut pour placer le pied en position flex. L’étirement du fascia plantaire va permettre la guérison de l’aponévrosite plantaire et la diminution des douleurs.
Quelles semelles porter en cas d’aponévrosite plantaire ?
Contre une aponévrosite du pied, de bonnes semelles peuvent faire la différence.
Moulées directement sur la forme des pieds, optez pour des semelles ortopédiques fabriquées sur-mesure. Elles vont permettre de soulager les douleurs et de résoudre les troubles de la statique. Grâce à l’ajout d’éléments correcteurs, notamment au niveau du talon, la semelle va permettre d’amortir les chocs au niveau du talon pour mieux le protéger.
En outre, des talonnettes amortissantes vont permettre de diminuer les traumatismes causés lors de la marche ou de la course. À travers leur principe d’élévation du talon à l’intérieur de la chaussure, les contraintes ressenties au niveau du talon d’Achille seront amoindries.
Quelles chaussures porter en cas d’aponévrosite plantaire ?
L’adaptation du chaussage avec des chaussures plus amortissantes et intégrant un léger talon est un moyen simple de diminuer les douleurs au début de la symptomatologie. Cette vidéo sur la fasciite plantaire vous dit tout :
Quels conseils ostéopathiques pour prévenir et soulager l’aponévrosite plantaire ?
Pour prévenir et soulager les douleurs de l’aponévrosite plantaire, l’ostéo vous conseille ces simples gestes :
Les chaussures
Quand on court, il est important d’avoir une très bonne paire de chaussures adaptées à mon pied et à mon appui.
L’échauffement
On s’échauffe avant chaque effort.
L’hydratation
On n’oublie pas de s’hydrater aussi bien avant, pendant et après l’effort. Cela peut également prévenir les crampes et certains maux de tête.
Les étirements
Afin d’éviter les tensions excessives, des étirements en douceur sans douleur peuvent prévenir et soulager l’aponévrosite plantaire.
Il est inutile de trop forcer sur une aponévrose ou un tendon déjà douloureux. On étire simplement la plante des pieds avec mes mains ou, assis, on roule une balle sous le pied.
Des étirements plus localisés
Étirer les muscles du mollet et de la cuisse
Des séances de pilates
De plus, pour éviter ces douleurs récurrentes, il est important d’avoir des muscles profonds bien développés. Pour cela, les séances de pilates, par exemple, sont excellentes.
Le repos
Malgré tous ces conseils, le repos et l’arrêt de la course peuvent parfois être nécessaires pour réellement récupérer. Dans ces cas-là, on privilégie le vélo ou la natation.
Voici une vidéo qui vous propose quelques exercices avec une balle à faire depuis chez vous :
Vous avez mal au pied ? N’attendez pas. Prenez RDV avec votre ostéo sur la Cote d’Azur.
Vous pouvez contacter Aloïs Ruetsch, votre ostéopathe D.O. à Nice centre :
Les douleurs au pied
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